»S’aimer soi-même tel(le) que l’on est ! », voici une phrase que l’on entend souvent, qui semble une évidence et pourtant, il est parfois si difficile de mettre ce conseil en pratique.
Pour certaines personnes s’aimer soi-même vient plus facilement que pour d’autres, c’est ainsi. En fonction de l’enfance que l’on a eu, il y a des choses que l’on a expérimenté, ou pas, et cela entre aussi en jeu. Mais, une chose est certaine, personne n’atteint jamais la perfection dans ce domaine. On peut s’en approcher cependant, et c’est tout l’objet de cet article : apprendre à s’aimer soi même… tel(le) que l’on est (c’est-à-dire imparfait(e)s) !
Estime de soi
Commençons tout d’abord par faire la différence entre estime de soi et amour de soi.
L’estime de soi, c’est la confiance que l’on a en nous-même et nos capacités, c’est cette petite voix qui nous dit : tu peux le faire, tu es fort(e).
En revanche, l’amour de soi, c’est cette faculté que l’on a de prendre soin de nous-même, de nous pardonner, d’avoir de la compassion pour notre personne lorsqu’elle fait face à des difficultés. Bref, de s’aimer soi-même.
Parlons tout d’abord de l’estime de soi donc, et cela commence dès le plus jeune âge.
Éducation
L’éducation ne fait pas tout bien sûr, chaque personne naît avec sa propre personnalité, mais l’éducation, les premières années de la vie jouent un rôle important dans le développement personnel de chacune et chacun.
Plus tard, à l’âge adulte, on essaiera d’ailleurs parfois de retrouver cet état du tout début, cette personne encore intouchée par la société, avec toute son innocence, son insouciance et sa soif de vie. À ce moment-là, on parlera de notre enfant intérieur.
Mais revenons aux premières années et à l’éducation, ce moment où se construit l’estime de soi. Nous ne vous apprenons rien lorsqu’on vous dit que l’encouragement, le renforcement positif sont essentiels pour les jeunes enfants. Sentir cette poussée derrière eux, c’est ce qui les fait avancer, littéralement si l’on pense à leurs premiers pas.
Mais maintenant, regardons ce simple fait d’un peu plus près. Que dites-vous à votre enfant lorsqu’il réussit quelque chose ? Lui dites-vous : »je suis fier(ère) de toi » ? Oui ? C’est très bien. Mais ça pourrait être encore mieux. Quel serait le message si vous lui dites plutôt : »je pense que tu peux être fier(ère) de toi » ?
Cette simple reformulation permet de multiplier l’estime que vous avez pour lui et qui est importante, par celle qu’il peut avoir pour lui-même. En disant les choses ainsi, vous l’aidez à bâtir son estime de soi.
Le passage à l’âge adulte
Tout le monde n’arrive pas à l’âge adulte avec les mêmes bagages, tant de choses diffèrent d’une vie à l’autre. Certaines enfances connaissent des traumatismes, d’autres pas ou moins, certaines personnes ont de nombreux frères et soeurs d’autres sont enfant unique, il y a les différents pays, les différentes cultures, la présence ou pas de la spiritualité. Bref, il faudrait pouvoir prendre le temps de faire le point avant de se lancer dans la grande aventure de la vie.
Mais, ce n’est pas exactement ainsi que les choses se passent et la période qui se situe autour de nos 20 ans, plus ou moins, en est une de grande activité, de choix à faire pour les futures études, de plein de premières fois, le premier appartement, la première relation amoureuse, etc, etc.
L’idée d’une année sabbatique à ce moment-là de la vie est excellente et devrait être plus favorisée. Mais bon, que faire quand un tel temps de pause n’est pas au programme ? Il peut y avoir plusieurs réponses à cela.
Le sport avec ce que cela comporte de dépassement de soi est une voie à explorer, car cela permet d’avoir une meilleure idée de ses propres limites.
L’art aussi est une excellente idée puisqu’il est exploration de ce qui se trouve en nous, il est moyen d’expression et peut donc aider à parler de ce qui ne peut être simplement formulé avec des mots, aider à délivrer un message.
Mais, plus que tout, il est nécessaire d’avoir une réflexion sur ces sentiments, ces émotions, ces interrogations, ces états que nous traversons. On a bien souvent la sensation d’être un peu perdu(e), même si cela n’est pas désagréable, même si on a des amis, si on fait des études, notre vision de l’avenir est un peu confuse. C’est là que les autres peuvent entrer en jeu.
Il est important de s’entourer de gens qui peuvent nous donner des conseils, qui ont la capcité de lire en nous, de comprendre ce par quoi nous passons. Il s’agit souvent de personnes plus agées. Nul besoin de rencontres formelles, juste quelques discussions de temps en temps, cela peut faire une grande différence.
Car si ce passage est mal négocié, il peut y avoir des conséquences toute la vie durant. On ne parle pas ici de bonheur immédiat, ça tout le monde peut le connaître, nous parlons des fondations de la personnalité et nous souhaitons qu’elles soient solides. C’est à ce moment là de la vie que nous composons notre propre kit de valeurs. Basé sur celles de nos parents, nous faisons le tri et définissons ce qui va nous accompagner dans notre propre vie.
Ce n’est pas évident et il est facile d’endommager notre estime de soi en raison de ces moments d’hésitation. Si vous êtes dans cette tranche d’âge, une seule recommandation : écoutez les personnes plus âgées. Vous ferez le tri par la suite dans tout ce qu’elles vous disent, mais écoutez-les.
Si vous avez dépassé ce stade, partagez vos expériences avec ceux qui s’y trouvent. Cette entraide entre générations est précieuse. C’est ainsi que les choses se bâtissent, une personne à la fois.
Traverser la vie
Alors voilà, on a eu l’enfance qu’on a eu, on a traversé notre jeunesse du mieux qu’on a pu et nous voici. Nous. Imparfaits mais superbes. Face à la vie. On pourrait s’arrêter là et dire que tout est joué. Et bien non. C’est là que tout commence !
S’il y a eu des manques dans les premières années, il faut nous appliquer à les combler. S’il y a de solides fondations, il nous faut les protéger. Chaque jour est une nouvelle partie à jouer et note bien être se réinvente et se peaufine quotidiennement. Il existe des exercices pour tout, rien n’est insoluble. La difficulté réside dans la lecture qu’il faut faire de telle ou telle condition et bien souvent nous sommes aveugles face à nos propres manques ou difficultés.
C’est là que le lien avec l’autre intervient, que les relations jouent un rôle important. Nous avons besoin des autres, mais nous ne pouvons pas nous reposer sur eux. Nous devons rester ouverts à ce qu’ils nous disent, mais savoir faire le tri. Il faut trouver un équilibre.
Si une personne passe son temps à essayer de faire plaisir à tout le monde, elle va finir par se perdre elle-même. Même si cela semble venir d’une grande générosité, elle s’efface en faisant cela, elle ne se considère pas comme quelqu’un d’important.
À l’inverse, quelqu’un qui ne pense que très rarement aux autres et semble hyper confiant, cache souvent une personne qui a peur de se confronter aux autres, qui se place au-dessus pour qu’on ne vienne jamais voir exactement ce qui se trouve en elle.
Il existe une infinité de cas de figure et nous ne pouvons pas parler de tous ici. Aussi, s’il ne fallait retenir qu’une seule chose : prenons régulièrement le temps de la réflexion sur nous-même : où en suis-je au niveau de cette fameuse estime de soi ? Et agissons en conséquence pour préserver notre bien être.
Amour de soi
L’amour de soi, c’est tout autre chose. Les autres n’ont rien à voir avec cela, c’est notre espace personnel. S’aimer soi même c’est savoir que l’on a de la valeur et prendre soin de soi à tous les niveaux : santé, santé mentale, sentiments, bien être, spiritualité, …
Nous sommes le sujet de notre existence. Parmi tous les livres de vie écrits, celui-ci est le nôtre et nous en faisons ce qui nous plaît. Si nous voulons être bizarre, soyons-le ! C’est notre vie, ce sont nos choix. Il s’agit de nous. Tout simplement. Ce qui compte c’est de se sentir bien, de sentir aimé(e) de soi.
Ici, nous voulons brièvement parler de notre alimentation pour rapporter l’histoire de ce jardinier canadien qui tenait un journal de ses repas.
Cela peut sembler surprenant au premier abord, mais ça a en fait beaucoup de sens. Il notait consciencieusement ses sensations, sa fatigue, son moral, après chaque repas en plus, bien sûr, de prendre en note la composition dudit repas. Petit à petit, il a ainsi appris à connaître les aliments qui le rendaient le plus heureux tant dans son corps que dans son coeur et dans sa tête. Une belle preuve d’amour de soi !
Tant de choses ont une influence sur nous qu’il faut aborder tout cela avec tendresse et procéder de façon méthodique, mais sereine. Aucune pression.
Si l’on considère maintenant notre environnement direct, ce que l’on peut faire grâce au Feng Shui est remarquable. Jetez-y un oeil et créez un espace à votre image, faites-vous une déclaration d’amour avec une décoration bien pensée et équilibrée.
Etc, etc. Et si certains jours, c’est un peu difficile, n’hésitez pas à revenir vers ces mots du grand Charles Chaplin :
Quand j’ai commencé à m’aimer, je me suis libéré de ce qui n’était pas bon pour ma santé,
la nourriture, les gens, les choses, les situations et tout ce qui me tirait vers le bas et loin de moi.
Au début j’appelais ça de l’égoïsme sain.
Aujourd’hui, je sais que c’est l’amour de soi.
À la prochaine.