Gérer sa colère est indispensable, car il est impossible de traverser une vie sans la rencontrer de temps en temps… ou plus souvent.
En effet, lorsqu’elle se manifeste fréquemment et de certaines manières, la colère demeure une émotion bien sûr, mais elle devient également un symptôme de quelque chose d’autre, quelque chose de plus profond, une souffrance qu’il ne faut pas laisser de côté.
C’est de tout cela dont on vous parle tout de suite dans notre article du jour.
Bonne lecture.
Gérer sa colère : pas si simple !
Il y a les petites colères déclenchées par des choses qui ne se passent pas de manière optimales.
Puis, il y a des colères plus récurrentes qui reviennent à chaque fois que l’on fait quelque chose de précis ou que l’on voit une personne en particulier ou que l’on est témoin d’une action avec laquelle nous sommes en totale désaccord.
Et il y a la terrible colère qui tourne à la rage, et ce dangereux moment où l’on peut perdre le contrôle.
Des techniques pour gérer sa colère
Nous commençons avec la petite colère, celle qui fait surface parce qu’on a une mauvaise journée, qu’on a raté le bus, qu’on était en retard, qu’ on n’a pas retrouvé un dossier important, etc…
Pour celle-là, on partage avec vous quelques techniques qui permettent soit de l’éviter, soit de la faire taire plutôt rapidement.
Verbaliser pour gérer sa colère
»Je suis en colère. »
Ces quelques mots sont très utiles. Ils permettent de prendre conscience de votre état, autant pour vous-même que pour les personnes qui sont autour de vous. Ces dernières peuvent alors vous venir en aide, ou quitter la pièce si elles le souhaitent, mais dans tous les cas, on peut éviter l’escalade.
Et en ce qui vous concerne, connaissant votre état instable à ce moment-là, vous pouvez agir : sortir et aller marcher, voire hurler dans le jardin ; aller prendre une douche très froide ou très chaude selon ce qui fonctionne pour vous ; vous éloigner de la source de ladite colère.
Respirer pour gérer sa colère
On ne le dira jamais assez : respirer est la solution à la plupart de nos problèmes.
Commençons donc par respirer profondément lorsqu’on sent la moutarde nous monter au nez. Ce simple geste est la clé de la gestion de la plupart de nos émotions.
Boire un grand verre d’eau pour gérer sa colère
Vous savez dans les bandes dessinées quand un personnage est en colère, il devient tout rouge ! C’est parce que notre température s’élève quand on se met en colère.
Boire de l’eau fraîche aide à la faire retomber un peu.
Se masser les bras pour gérer sa colère
Cette technique toute simple est toutefois peu connue. Essayez tout de suite (même si vous n’êtes pas en colère !), massez-vous les bras et écoutez votre corps. Que ressentez-vous ? Il y a comme une tension qui se relâche, n’est-ce pas ? Alors, imaginez faire le même geste quand vous êtes en colère. ça va assurément aider.
S’isoler pour gérer sa colère
C’est le seul moyen de vraiment retrouver vos esprits. Il est souvent très tentant d’appeler notre meilleur(e) ami(e) ou un membre de la famille ou un(e) collègue, mais cela ne fera qu’étirer les choses, les diluer, cela ne vous permettra pas vraiment de prendre du recul, de souffler et de reconsidérer la situation de manière plus posée.
Visualiser pour gérer sa colère
Avant de pouvoir trouver des solutions au problème qui est à l’origine de votre colère, replacez-vous dans un état aussi positif que possible. Pour ce faire, pensez à des choses qui vous font sourire, qui vous apaisent, regardez des images qui vous transportent vers des lieux et des personnes paisibles, relaxez-vous.
Écrire pur gérer sa colère
Si cela vous aide, vous pouvez aussi écrire sur une feuille, en désordre, comme cela vous vient, tout ce que vous avez sur le coeur ou en travers de la gorge. Expulsez ! Crachez les mots sur le papier ! Sortez tout ça de vous ! Libérez-vous de ces émotions qui font mal !
Colère, rage et santé mentale
Mais attention ! Ce n’est pas parce-que grâce aux techniques ci-dessus, on peut gérer sa colère qu’il faut nier cette émotion. Bien au contraire.
Si la colère se manifeste, c’est parce-que notre être envoie un message. Celui-ci peut être de différentes natures. Sans entrer dans des considérations psychologiques trop précises, regardons toutefois ce qui peut se cacher derrière la colère.
Derrière la colère se trouve un besoin
Ce qui se révèle lorsqu’on se met en colère est bien souvent un besoin de respect et de considération.
Si l’on se réfère ici à la fameuse pyramide des besoins du psychologue américain Abraham Maslow, ces besoins sont ceux des domaines de l’appartenance, de l’amour, de l’estime de soi et de la reconnaissance par les autres.
Donc, en résumé : nos relations avec les autres. À chacun dès lors de chercher à comprendre ce que cela signifie dans sa propre existence.
Éviter que la colère ne devienne rage
Ce paragraphe comporte deux sections : en temps de paix, et en temps de crise.
En temps de paix, il est possible de creuser un peu, d’aller chercher ce qui se cache vraiment derrière nos colères, de se poser des questions. Suis-je frustrée ? Suis-je triste ? Un peu des deux ? Quels sont les déclencheurs de mes colères ?
Les réponses à ces questions peuvent venir d’elles-mêmes presque instantanément ou en prenant un peu plus de temps. Parfois, on a besoin d’un peu d’aide, et c’est alors que des ateliers ou une thérapie sont des outils à considérer. Car derrière nos émotions se trouvent bien souvent des blessures.
Santé mentale et bien être
Souvent, on s’arrête à ce stade. On répond à quelques questions et on oublie bien vite ce mauvais moment où la colère a pris le dessus. C’est une réaction saine, on veut s’éloigner de ce qui est négatif.
Parfois cependant, ce mouvement en est un de fuite. Certaines personnes deviennent expertes dans cette manière d’agir et savent parfaitement aller de l’avant, fuir vers l’avant pour ne pas faire face à des blessures trop profondes ou pour éviter que quelqu’un n’emploie un mot qui fait peur : »santé mentale ».
Il est important de démystifier un peu les choses à ce niveau.
Cette expression ( »santé mentale ») est associée à des pathologies lourdes comme la schizophrénie, l’autisme ou encore la démence. Certes, cela est juste, mais réducteur. Car la santé mentale c’est aussi tout simplement une question de bien être au niveau de notre esprit. Il y a la santé corporelle et il y a la santé mentale. C’est tout.
De la même manière que l’on va chez le dentiste pour traiter une carie, on va chez le psychothérapeute pour traiter une phobie ou une blessure émotionnelle. On peut ainsi retrouver le plaisir de manger dans un cas, et d’être en paix avec soi-même et les autres dans l’autre. Pourquoi s’en priver ?